vendredi 5 juin 2015

Fermeture

Fermeture de ce blog que je conserve néanmoins pour les lecteurs qui viendraient à passer.
Un autre blog va naître, différent mais qui sera fidèle à ce que je suis profondément.
La vie nous pousse vers d'autres choses, d'autres rencontres, d'autres bonheurs, c'est ce que je suis en train de vivre.
Merci de vos passages ici et ailleurs.
Bon vent, comme disent les marins.
A bientôt, ailleurs !

mercredi 27 mai 2015

Le prochain article

Est en salle d'accouchement.
Un accouchement qui s'annonce difficile et qui va probablement prendre pas mal de temps, j'avertis donc le lecteur qui vient d'arriver là, par hasard, ah ah le hasard, par affection ou comme ça, que le prochain article se fera sous formes de carnets.
Carnets de route, carnets de rupture, carnets de vie, chili con carnets et tutti quanti.
D'ici là, je prends quelques forces.
Namasté, Ram Ram comme disent les fondus de ...

lundi 25 mai 2015

Bocal à con

Je suis une espèce de cornichon, pas un  malossol à la russe, un cornichon des jardins, frotté au gros sel, j'en transpire et j'en pleure.
On va donc m'immerger dans un bocal qu'on remplira de vinaigre, de grains de poivre, si j'ai de la chance, on me mettra des petits oignons grelots pour me tenir compagnie et quelques branches d'estragon pour sentir bon.
Mais je reste un cornichon, c'est ainsi que je me sens aujourd'hui : terriblement cornichonne !
Alors il faudrait que je referme hermétiquement ce bocal et que je m'observe. A quoi ressemblé-je ?
A un bocal à con !
Rien que de l'écrire m'arrache un sourire.
NB: je viens de lire un article goûteux sur l'explication d'un véritable bocal à con et finalement je ne vais peut être pas m'emfermer hermétiquement.

samedi 23 mai 2015

Comme au zoo

On est là, tranquilles, à siroter nos boissons, dans un petit coin sympa, à l'abri du grand mistral qui nous décoiffe fortement depuis quelques jours.
On refait le monde, tranquilles, on rigole aussi beaucoup, pour un peu, on se taperait les cuisses et puis le petit train arrive.
Le petit train, c'est la cargaison de touristes qui s'en va découvrir Avignon intra muros. Tous équipés de leurs casques et l'histoire leur est débitée directement dans le tympas, ce qu'ils en retireront n'est pas si important. Ce qui l'est, c'est de les voir, dans un bel ensemble tourner la tête à gauche, à droite, en haut, en bas, à mesure que le guide audio leur transvase l'utilité de regarder tel ou tel détail architectural et il faut bien avouer que le ballet est assez synchrone.
Et nous, posés là sur nos chaises, nous les voyons brusquement nous regarder, tout un petit train qui vous regarde, ça vous a une sacrée allure. On se demande à quel moment ils vont nous jeter des cacahuètes et rien ne vient, alors on se tâte une minute pour savoir s'il faut se lever et adopter les positions des grands singes, mais non, on continue de rigoler en se disant que le petit train, on est bien capables de le prendre nous aussi, d'ailleurs....
Mais l'espace d'un instant, c'est à peu près comme le zoo, les cacahuètes en moins, je n'aime pas les zoos, mais j'aime les grands singes.

mercredi 20 mai 2015

Chère Jeanne

Ce soir, ce ne seront que quelques lignes pompées chez Jeanne Benameur, un auteur, une auteure, je déteste le féminin quand il s'écrit de la sorte mais il parait que cela s'emploie. Bref, Jeanne, c'est ma pote, je l'ai découverte il y a déjà pas mal de temps et je l'ai tellement aimée que je me suis dépêchée de la faire aimer à d'autres et j'y suis arrivée, quand j'aime, je creuse des tunnels  à la main sous les montagnes. J'ai converti une lectrice assidue, une Leiloona pour ne pas la nommer et j'en ai converti d'autres, mais oui, j'ai ce pouvoir aussi. ;)
Donc ce soir, Jeanne me tient compagnie avec son livre au si joli titre

Et les lignes directement pompées sont les suivantes, je précise que si ce livre s'adresse à un jeune public, si vous avez 97 ans, vous êtes tout à fait dans cette catégorie. 
Evidemment je vous livre un très court extrait de ce que je trouve me ressembler.

Je suis une guetteuse.
Je guette ma rue. Je guette les voitures. Je guette les gens. Je guette les murs.
Je peux y passer des heures. C’est comme lire mais ça s’écrit sous mes yeux. Les chapitres, c’est le ciel qui change de couleur. Les personnages, c’est les gens qui passent, ceux qui vivent derrière les autres fenêtres. Et les histoires, je me les invente.

Moi, ce que j’aime, c’est partir avec des vraies visages, des vraies personnes et les faire entrer dans mes histoires. Après, ça peut durer des heures. J’invente.
Je décide tout et pourtant c’est comme si c’était quelqu’un d’autre qui me faisait voir les choses, les gens. C’est une drôle d’impression. Je fais ça depuis que je suis toute petite. "



Moi aussi je suis une guetteuse Jeanne, une qui ne se lasse pas de contempler ses semblables et pas que, ce qui bouge sous mes pieds, l'infiniment petit comme l'infiniment grand, j'aime. 
Dans une autre vie, j'ai eu une petite chienne Scottish Terrier, Nina dite Ninette, qui pouvait passer des heures à regarder la mer, elle me stupéfiait, alors je m'asseyais à côté d'elle et toutes deux, nous guettions.

Maintenant, si vous ne connaissez pas Jeanne, chère Jeanne Benameur, vous pourriez commencer avec ce formidable ouvrage " Les demeurées", moi qui vous parle, je guette certes mais je suis aussi celle qu'on pourrait voir sous le Pont Mirabeau, je pourrais regarder couler la Seine , je pourrais voir venir la nuit, sonner les heures et les jours s'en aller mais ...
Je demeure.

Et si le coeur vous en dit, vous pouvez aussi vous coller tout contre Apollinaire, c'est beau. 

mardi 19 mai 2015

Mentir un peu ?

Ce blog est je le dis, je l'affirme, ma propriété intellectuelle. C'est mon lieu, mon havre, l'endroit où je peux réfléchir à l'envers, comme à l'endroit et me propulser ou choisir de m'avachir. Tel est mon droit et j'en fais également ma propriété intellectuelle puisque tout ce qui est écrit ici m'appartient, naît de ma pensée du moment ou des émotions ou que sais-je encore ? je suis tout à fait capable de raconter la naissance d'une laitue si l'envie m'en prend,
Je pourrais aussi choisir de raconter des mensonges et là aussi, il m'est arrivé que l'envie me prenne, mais je suis une piètre menteuse et je serais bien vite démasquée, je m'emberlificoterais vite fait dans des ronds de bras qui me piégeraient à coup sûr.
Ceci dit et parce que je fais également de mon blog un espace de réflexion et de vérité, en tous les cas de la version que je me fais de ma vérité, je souhaiterais parfois que ma vie soit un mensonge mais je crains que la réalité encore une fois dépasse la fiction.
Oui, je souhaiterais pouvoir écrire que je mène une existence de rêve, que je n'ai pas l'ombre d'un problème et que penser ne m'est pas un exercice familier, je souhaiterais pouvoir écrire que je me contente de vivre comme si de rien n'était et que tout va bien, tout va très bien Madame la Marquise.
C'est évidemment faux même si je peux écrire que tout ne va pas mal ce qui en soi est la parfaite définition du verre à moitié plein, car en effet tout ne va pas mal. Il parait qu'il faut toujours relativiser et qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour vérifier cet adage à la con, parce que c'est un adage à la con bien sûr. Evidemment que je suis bien mieux que mon voisin qui souffre d'arthrite, évidemment que j'ai davantage la pêche que la copine qui fait sa chimio, bon, les exemples pullulent et lecteur, tu t'en viens à passer par là, je vais économiser ta vue et te faire grâce des  sept cent mille exemples que je pourrais bien recenser  Ca ferait un article de trois cent vingt sept mille pages et je pourrais l'envoyer à un éditeur qui refuserait derechef ce tombereau de conneries, il aurait raison.
Tout ce galimatias pour dire  que penser me cause quelques soucis parfois.
Ca s'embrouille, ça s'emmêle et je reste au milieu à me demander par quel bout je vais bien pouvoir commencer à rembobiner ma pelote. Tout n'est pas simple même si rien,ne se complique, c'est parfois cette insolence du moment qui me fait vaciller. J'écris, je suis posée là, apparemment en possession de la plupart de mes facultés et hop, ça part ailleurs. Si je pouvais mentir, je vous dirais que j'habite un château, mais franchement, vous me voyez en châtelaine ? je ne trouve aucun mensonge susceptible de m'habiller correctement, voilà ce qu'est ma propriété intellectuelle, réduite à dire que j'habite un petit appartement que j'investis chaque jour davantage dans une rue calme qui me fait du bien. C'est sûr que ça a moins d'allure qu'habiter une gentilhommière normande mais je n'habite pas non plus en Normandie.
Je vous dirais aussi que je pète dans la soie et que mes robinets sont en or, mais je dors dans du coton et mes robinets sont tout ce qu'il y a de plus simple, bon je rigole parce que l'essentiel est ailleurs, mais le coton a plus de vertus que la soie pour y dormir, on n'y glisse pas.
Je pourrais vous dire que je suis une fille  femme, absolument formidable, bardée de qualités et que vraiment ma vie est incrrrroyablement chanceuse, et ce n'est pas tout à fait écrit comme cela dans le film qui se déroule bien que j'en reste l'héroïne principale. Parce que je suis tout de même l'héroïne de ma vie, même si actuellement, je pourrais et je voudrais vous dire que je l'aimerais un tantinet différente.
Mais je ne vais pas mentir, non, je vais juste vous dire que je pourrais mettre des "si" partout, cela ne me rendrait pas heureuse pour autant, je suis depuis longtemps en apprentissage, j'ai appris pas mal des différentes corporations qui m'ont recrutée, j'ai appris pas mal des relations que j'ai nouées et je suis toujours là, debout, pas allongée, pas dévorée, debout ! et cela n'est pas un mensonge.
Restent ces clairs-obscurs qui ne sont pas signés qui m'envoient valdinguer et me couchent alors que j'étais la ligne au dessus, debout. Je me relève, je me tâte, j'ai parfois des bleus, mais le coeur continue son  boucan familier,je ne rêvais pas, j'ai bien pris un coup, au coeur.
 Mais même là, pouvoir ressentir est aussi ma propriété intellectuelle, ressentir n'est peut être pas une chance pour certains, c'en est une pour moi, autant de terminaisons nerveuses qui ne serviraient à rien, quel gâchis !

et puis ? et puis rien, je marche, si je marche c'est que je suis capable de marcher, c'est encore la vérité.
je pourrais mentir et vous dire que vraiment je suis très très heureuse, je vais vous dire la vérité, j'enlève le superlatif et je suis "juste" heureuse, debout et heureuse de l'être.
Ce qui signifie clairement que je veux voir arriver de belles choses dans ma vie alors je suis à l'écoute pour ne rien manquer.
Voilà mes non mensonges de ce soir.
Lecteur, je n'ai jamais menti sur qui j'étais et toi ? t'est-il arrivé de le faire ? un peu ?

lundi 18 mai 2015

En argent

Sur le pont de Nantes, je n'irais peut être pas danser, mais sous celui d'Avignon, on pourrait m'y voir un jour.
A Avignon, contrairement à ce que dit la chanson, on ne danse pas SUR le pont mais SOUS le pont et pour y bien danser, il me faudrait des sandales.
Voilà, je voudrais des sandales qui ne seraient pas dorées parce que je ne veux pas offenser le soleil du sud, je voudrais des sandales argentées pour battre la mesure.
Je danserais, j'emploie à dessein le conditionnel parce que je danse déjà mais sans mes jolies sandales, je danse pieds nus pour m'ancrer dans le sol et chaque empreinte me relie à ce que je suis.
Mais danser en sandales argentées, ça vous aurait un autre petit coup de peps.

Un tout petit billet léger avant d'aller dormir.
Je vais rêver de mes sandales, je me nourris de petits rêves mais je crois que ma nuit fait ce qu'elle veut, au réveil, il me souvient qu'il s'est passé beaucoup de choses, je fais parfois montre d'une grande hardiesse dans mes rêves, une vraie Lilith comme je les aime.
Pour l'heure, poser ma tête sur mon oreiller et entendre la respiration de ma petite chienne lovée tout contre moi suffira amplement à mon bonheur du soir.