vendredi 25 juillet 2008

A Ian Palach

Le 16 janvier 1969, cinq mois après l'entrée des chars soviétiques dans Prague, Ian Palach, étudiant en philosophie, s'immole par le feu, place Vanceslas. Brûlé à 80 %, il meurt après trois jours d'agonie. Lucide, jusqu'à son dernier souffle, il parle de démocratie, d'espoir. Son action, spectaculaire et symbolique, relance le mouvement étudiant. Pour ses obsèques, des centaines de milliers de personnes descendront dans les rues de Prague.

En février de la même année, Ian Zajíc s'immolera à son tour. Deux mois plus tard, un troisième étudiant, Evžen Plocek s'immole également.


Trop fragiles ces étudiants ?
Moi, j'irai à Prague

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne sais pas si les étudiants sont fragiles, mais s'immoler, à mon sens, n'apporte pas grand chose à celui qui le fait... La mort !
Or, moi, je veux vivre et je sais que, contrairement à ces kamikazes de tous poils, je ne ferai jamais d'acte de la sorte. Je préfère lutter par les idées, de manière moins spectaculaire, mais peut-être plus efficace. Mourir, c'est ne plus espérer... Et ça, c'est mon moteur... L'ESPOIR !

Bien sûr, on peut dire que ces étudiants ont donné leur vie pour qu'arrive la démocratie ; mais est-ce vraiment la solution ? En fait, je ne pense qu'il s'agisse d'un acte de "courage" comme on pourrait l'entendre, mais bien plutôt, d'un acte de désespoir. Les étudiants n'ont plus rien à perdre... même la vie. Et ça, c'est terrible, de se dire, au fond de soi, que la vie ne vaut plus le coup d'être vécue.

Je t'embrasse. ;-)

Je danse sur un fil a dit…

C'est la raison pour laquelle j'ai mis un point d'interrogation derrière l'adjectif "fragiles"?
Je n'étais qu'une petite fille à l'époque, je n'habitais pas Prague, je n'ai pas connu d'oppression de ce type, élevée ici dans un certain confort, j'ai tendance à penser comme toi, mais...
Qu'aurais-je fait moi ?
De toute façon, le propos n'était pas tant de porter un avis sur l'acte de ces étudiants que de se rafraîchir la mémoire. Il y a bien des faits plus éclatants que celui-ci, il y a bien des révoltes plus musclées qu'un seul acte isolé. Ce que je voulais montrer à travers ces trois histoires, c'est que je crois aussi à l'indignation, à la rébellion d'un seul, je crois qu'on a toujours le choix de suivre ou pas le troupeau.
J'ai du respect pour ces cinq là qui n'ont pas accepté de se soumettre, et qui l'ont courageusement montré.
J'en connais plein d'autres, j'y viendrais.

Et puis je me dis que la tombe de Ian Palach mérite bien une petite fleur virtuelle quoi qu'on puisse penser de son acte.