vendredi 27 mars 2009

Mon fief


D'autres photos de ma Bourgogne natale.
Mon fief bourguignon se situe, ainsi que vous le savez tous, (rires) du côté de Cluny (j'y suis née) et ainsi que vous ne l'ignorez plus, je nourris pour les églises romanes une adoration qui me conduira sans nul doute directement aux paradis (au pluriel, car il est possible de choisir les siens).
La région est fort bien pourvue mais toutes les églises aussi belles soient elles, et en général, elles le sont, ne déclenchent pas chez moi de grandes crises mystiques qui me poussent à poser mes fesses sur les pierres moussues et à m'abimer dans quelque contemplation solitaire. Les portes des églises sont désormais fermées, aussi mes rêveries sont-elles souvent interrompues par l'observation d'une vache, d'une chèvre ou des giroflées des murailles.
Voici ma deuxième église aimée, Ameugny à côté de Taizé, je ne résiste pas à l'envie de vous la présenter via des photos pêchées sur le net (merci à Marie-Anne Gerbe)
Le chemin des pèlerins à Taizé
Des vaches oui, mais des charolaises !
Les giroflées figurent au nombre de mes préférées, parfums d'enfance...

3 commentaires:

Alex a dit…

J'aime beaucoup ce qui se dégage des églises romanes. J'ai l'impression d'entrer dans une autre ère quand j'en franchis le seuil.
(Même si je ne suis pas catholique, l'ambiance me plaît.)

Diane a dit…

Ton fief est magnifique et les giroflées m'émeuvent encore autant que les vieilles églises, elles ont le même âge et par la force de leurs racines repoussent malgré les âges et les temps.

Je danse sur un fil a dit…

Tout est vrai dans ce que vous dites Alex et toi. L'ambiance des églises romanes n'a rien de commun avec la flamboyance d'autres. Les petites églises que j'aime ont des banss usés par des années de passages fessiers, elles ne rutilent pas, elles n'ont rien de clinquant, elles n'oppriment personne, elles prêtent leurs murs et leur écho, la rondeur de leurs absides, la couleur douce de leurs pierres et des vitraux du chemin de croix au passant, au croyant, à celui qui s'arrête et qui entre. Le reste est affaire de foi ou non, le silence reste religieux.
Quant aux giroflées, c'est vrai, Diane, elles repoussent, elles fleurissent la pierre, elles se lovent dans les petites tranchées de l'érosion et elles embaument, comme ça, gratis.