mardi 2 septembre 2008

Le club des cinq, suite !

Cinq choses que vous ignorez de moi (mais ça n'est pas si anormal, vous ne me connaissez pas parfaitement et il m'arrive encore de m'épater toute seule)

- Je fouille les poubelles.

Oui, je sais, ce n'est pas franchement ragoûtant.
Je ne plonge pas non plus tête la première dans la poubelle, même si je sais que c'est devenu un sport dans les villes, car, la bouffe non consommée, encore emballée et comestible qu'on y trouve fait pâlir.
Non, moi, je fouille les poubelles dès que je vois un barreau de chaise en dépasser. J'ai ainsi fait de belles trouvailles.
"rhooo, il est chouette ton miroir, tu l'as trouvé où ?
- dans une poubelle,
- ah ? oh ! euh ! " (moue légèrement dégoûtée?)

- Je mange dans les magasins.

Si j'ai une fringale au beau milieu de mon magasin préféré, alors que je n'ignore pas, en vraie pro de la presse féminine qu'ON NE DOIT PAS FAIRE SES COURSES AVEC L'ESTOMAC VIDE, je grignote le chocolat et je soumets l'emballage (vide) à la caissière en prenant un air extrêmement détaché. Je paye mon achat hein, faut pas croire !

- Je ne supporte pas les placards mal rangés.

Si je suis en villégiature chez autrui, et qu'autrui me demande de prendre un torchon dans le placard, si en ouvrant la bête, tout me tombe dessus, il me vient des frétillements au bout des doigts et je dois me faire violence pour ne pas me remettre à plier les choses qui ne m'appartiennent pas. Je ne le fais pas, car j'ai aussi la même horreur de l'ingérence, mais alors, qu'est ce que ça me démange...

- Je jure comme un charretier en voiture.

En général, ça commence doux : "alors tu la pousses ta caisse" et à mesure que la ville approche, le stress me gagne, je vérifie ma respiration abdominale, ça va, super, je vais y arriver et là, brusquement, un malotru débouche, me double sur la droite et aaaaaaargh, j'éructe : " ... "
euh, non, je vais vous épargner le langage.
Un jour j'ai ramené mon chef qui m'avait gentiment demandé de la déposer, sa voiture était en panne.
Mais bien sûr chef, pas de problèmes.
Au 4e feu rouge, elle était verte. Je me suis excusée, pensez, c'est mon chef tout de même.
Le lendemain, elle m'en reparlait en rigolant: "je n'aurais jamais cru que vous possédiez autant de vocabulaire" m'a-t-elle dit goguenarde.
J'aime beaucoup mon chef, je crois que c'est réciproque, je vous redirais ça après la notation.

- Je suis une serial gaffeuse et toujours dans les situations où je ferais mieux de la fermer.

Je suis une légende vivante, celle qui clame : "oh quel bon vent vous amène ? "réponse "je viens pour les formalités de décès de X"
ou encore à une collègue : "
"tu veux bien t'occuper des petits ? " (les petits en question sont un couple de gens de petite taille, nouvelle appellation soft pour nains)

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ma langue fourche-t-elle de la sorte ?
Dans ce genre de sottises, j'ai aussi gagné des amis, l'anecdote qui suit le prouve. Un jour où habitée par la grâce, je me taisais depuis plus d'une minute, l'homme en face de moi m'avoua non sans agressivité qu'il avait le sida. Je lui répondis "c'est con !" alors que mon esprit en était à tourner une réplique de compassion, voilà tout ce que j'avais trouvé à dire. Je commençais donc à me ratatiner sur mon siège quand l'homme partit d'un franc éclat de rire et me dit que c'était la première fois qu'on lui disait ça.
Il en avait sa claque justement des regards larmoyants, de la pitié emperlée, ma réponse lui plaisait, lui aussi trouvait ça "très con". Nous avons sympathisé le jour même et sommes restés amis jusqu'à la fin. j'ai beaucoup apprécié cet homme, tantôt cynique, tantôt humble, j'ai aimé ce qui lui restait de souffle pour mettre en harmonie un corps torturé et un esprit habile. Belle et grande leçon pour moi.
L'extrait de BD es tiré de

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Suprême de frustrations ! Je suis de retour sur la planète Choux depuis lundi et pas le temps de lire mes blogs de coeur OUIN.

Dès que j'ai un moment de répit, je viens me délecter de tes lignes, bellamia ; je me frotte les mains par avance pour les petites récréations qui m'attendent.

Je ne sais/peux pas lire les blogs-que-j'aime en diagonale alors je me réserve ;-)))

Bises affectueuses, sans oublier les truffes de ton coeur, sans modération.

Rose au pas de charge :-(