samedi 27 septembre 2008

Far presque niente

Samedi fin de journée.
Je viens de passer une journée agréable où il n'y a rien à dire, c'est ça qui est bon !
J'ai fait du ménage dans ma maison mais Myriam avait fait un grand nettoyage la semaine dernière, et je n'ai pas eu besoin de trop d'huile de coude. Déjà, le ménage, je le fais en dilettante, un peu de poussière par ci, un peu de musique par là, un peu de rêveries, ça n'avance pas si vite.
Je suis allée au bistrot rejoindre ma copine Christiane, nous avons tenté une virée shopping mais je la désespère, moi, ce qui me plait se trouve à l'intérieur des pressings, ou aux puces. Je rentre dans un magasin et si je vois un truc susceptible de m'intéresser, je l'imagine déjà recustomisé par mes soins (et mes soins sont parfois un rien curieux). Christiane m'entraîne malgré tout dans un endroit inconnu de moi et là miracle, je réalise que je viens de prendre un sérieux coup de vieux. il s'agit d'un magasin très chicos, rien à la portée de mon réticule, mais alors palper les étoffes, quel bonheur !!!! de la soie en veux-tu, en voilà, du velours, du vrai hein ! dont une veste dans un violet évêque, profond, que ma mémoire a aussitôt imprimée pour tâcher de la recopier (ouh que c'est pas beau !) des cotons d'Egypte, des fils d'Ecosse, de quoi vérifier que je suis abominablement snob ;-) Mais vous avouerez tout de même que péter dans la soie, ça a une autre allure. Des coupes extrêmement épurées, très japonisantes, de magnifiques vêtements qu'il est juste agréable de toucher.
Comme j'ai envie que la rêverie continue, je m'arrête chez la maman de Miss Tigrette, histoire de vous donner de ses nouvelles. Je refuse poliment "un doigt de porto", il n'est que 17 h, et j'avance la main vers la petite bête qui surveille la scène d'un oeil, l'autre étant dans le moelleux d'un coussin voluptueux. Miss Tigrette va très bien, la voilà qui s'étire et me tend une jolie jambe avec des coussinets tout neufs, la voilà même qui chaloupe vers moi, je caresse la jeune fille qui tricote hardi petit dans mon blouson. Tout ça sous le regard attendri et émerveillé de la dame qui ne se lasse pas d'admirer sa rescapée.
Ayé, je sens pointer la reniflade, l'heure pour moi de quitter les lieux, j'explique mon allergie à Miss Tigrette qui m'écoute religieusement et qui, au point final, me tourne le dos avec dédain et me colle sa queue pile poil sous le nez.
Petit ravitaillement et promenade avec les poilus. Un heure de détente absolue, de jeux divers et de sermons. Gaïa est partie comme une fusée dans un petit sentier et ne revient pas, j'envoie Bingo la chercher, les deux marlous rentrent dix minutes après.
La Récamier fait comme si rien de grave ne s'était passé, Bingo est plus penaud, j'engueule les deux sans distinction, Bingo s'aplatit comme une crêpe, Gaïa rouspète, alors ça c'est trop fort, c'est qui qui commande ici hein ?
Punition : pas de fromage ce soir na !
J'ai acheté un potimarron et cueilli des colchiques jaune soleil, j'ai même ramassé quelques grains de raisin oubliés, le bonheur c'est pas bien compliqué.
Un samedi très ordinaire où rien de transcendant n'est arrivé, juste les petits plaisirs de la vie.
Demain, vide-grenier à Villeneuve les Avignon, je salive d'avance, j'entends d'ici darling me dire que je n'ai pas besoin de merdouilles, ben si, justement, j'en ai un vrai grand besoin.

ps : je remercie du fond du coeur ma Rose des bois, ma dame du lac, j'ai reçu un cadeau merveilleux et ça me touche profondément, vrai de vrai !

Et comme j'écoute Georges, quelques chtites photos ;-)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Une petite tranche de bonheur à la Delerm. Des plaisirs simples mais essentiels. :)

La punition m'a bien fait rire !

Même pas la croûte du fromage ? :(


Bon dimanche !

Je danse sur un fil a dit…

non, non, pas la croûte non plus car trop salée, tu imagines qu'ils se mettent à me faire un coup d'hypertension ?
;-)

Anonyme a dit…

Le même regard félin et humain sur le dernier cliché...

Bé moi aussi j'aime bien les tissus nobles et je ne pense pas avoir le profil d'une bourge' ! Pourquoi ne pas apprécier le beau, le doux sur la peau, le moelleux dans la paume, le sain sur son sein :-))) Cela flatte l'âme, pas forcément que l'égo ; et offre une image respectueuse de soi... pour les autres ;-)

Douceurs de soi-e

Rose