mardi 10 juin 2008

Otero et le jardin fertile


Je demande pardon à Agustine, dite Caroline, dite "la Belle Otéro" pour avoir utilisé son nom et commis un mauvais jeu de mots, je promets, si un jour, je m'arrête à Nice, de déposer une fleur pour elle.

Il faudrait faire, penser, dire comme si rien ne s'était passé.
Mais quelle vaste supercherie !
Toute une vie à faire semblant ?
Et puis un jour, on rue dans les brancards et c'est le coup du battement d'ailes du papillon, ça soubresaute dans l'hexagone.
Je m'arrime, je biffe, je rature et je blackliste, pourtant les mots restent coincés dans le gosier, ça m'empêche quand même un peu le plexus. Ca sent le front, la guerre, les pavés et je n'ai pas si envie que cela de combattre.
Mais fuir, je ne pourrais pas davantage.

Je suis en construction, j'aligne mes pierres, je les calibre, et je monte ma maison, j'engrange mes petites graines pour mon jardin futur. Il y aura des roses trémières devant la palissade. Je glisserais des petits cailloux blancs ou bien des vers luisants dans les poches de mes amis pour qu'ils retrouvent plus facilement le chemin.
Mais ma porte restera obscurément fermée à toutes les escroqueries et leurs tentatives.
Plus personne jamais ne me volera mes souvenirs et mes sentiments, plus personne jamais ne me dictera le vocabulaire et la meilleure façon d'habiller ces sentiments, j'aime qui j'aime et je suis ce que j'éprouve.

Je suis dans mon jardin, je fertilise le terreau.

1 commentaire:

Diane a dit…

Un grand grand grand grand pas en avant vient de se franchir encore une fois hein Lolo?
J'aime lire que tu es en construction, et j'aime te savoir fertiliser ton terreau.