vendredi 17 octobre 2008

Poilus mais pas que

Le loup des steppes




Jusqu'à la fin de sa vie, je le crains, Bingo gardera cet étrange regard triste. Pourquoi ?
Existe-t-il dans sa pensée, parce que je suis persuadée que mon chien pense, qui lui fait redouter un nouvel abandon ? Même quand Bingo joue au bâton et qu'il parait joyeux, il suffit qu'il tourne la tête vers moi pour que j'y lise cette lueur.
Pourtant, je suis aussi convaincue qu'il sait que je ne le quitterai jamais, lui et moi jusqu'au dernier souffle, il sait combien je l'aime, mais lorsque je lis, comme ici sur la photo, il vient régulièrement se réassurer de ma main, je caresse, je le tranquillise, mais devrais-je me lever vingt fois, qu'il en ferait autant.
Lui et moi vous dis-je, liés indéfectiblement.

Quant à Gaïa, c'est autre chose, donnez un lit, une chaise recouverte de préférence d'une couverture ou n'importe quoi de gonflant, chaud et dans lequel on puisse se lover et la Mademoiselle Récamier vous en sera reconnaissante, la preuve ?

Mais prononcez le mot magique "promenade !" elle sautera comme un cabri, Bingo aboiera de joie et la colonne pourra s'ébranler.Enfin d'ici qu'on m'aperçoive en "musher"...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ils ont chacun un regard bien particulier... Bingo porte en lui une cicatrice qui ne se refermera pas, mais tu lui apportes tout l'onguent nécessaire pour qu'elle ne s'ouvre plus.

Anonyme a dit…

Ils sont trop choux ces chiens !
J'irai bien me lover dans la couette avec Gaïa pour un câlin... ou me rouler par terre avec Bingo.
Bingo est super attendrissant et Gaïa a l'air chipie comme je les aime... Bon, c'est vrai que notre tentative avec Brooklyn m'a un peu frustrée mais il est beaucoup mieux dans sa maison du Quercy.

Vous formez un beau trio.

Je n'ai pas de connaissance canine ni particulièrement animalière, je ferais davantage dans la pédagogie, mais je me dis que lorsqu'on est bon avec nos animaux, on leur transmet, c'est de l'éducation aussi et ils sont bons sans toujours penser qu'ils nous le rendent parce que nous ne sommes pas toujours redevables mais simplement nous tissons du lien comme avec tous ceux que nous aimons.
Bises

Anonyme a dit…

Le regard de ton petit roi m'avait déjà frappé ; c'est une expression que je ne connais que trop.

J'ai eu durant toute ma vie (et plus depuis que Sukha y a mis ses coussinets félins) des chiens et jusqu'à quatre à la fois, tous des rescapés de la vie et ce regard chevillé à l'âme est inoubliable.

Comme le dit justement Leiloona, il a retrouvé confiance auprès de toi, même si elle est fragile. Il sait d'autant la valeur qu'il représente à tes côtés.

Je dépose mes lèvres sur le long museau de ta princesse qui m'attire pour la sentir.

Douceurs à tes trésors, sans t'oublier bellamia.

Rose

Diane a dit…

Oui les cicatrices...il part de loin ce chien martyrisé.
Heureusement il a eu une deuxième longue vie confortable avec toi. Gaïa moins traumatisé peut-être mais qui a aussi connu l'abandon la pauvre.

Ce regard insoutenable dans un refuge!!!! Devient soutenable parce que tu es là.

Caresse et bisous sur leur belle tête respective.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Je danse sur un fil a dit…

Les photos sont l'oeuvre d'Homer, rendons à L'Illiade ce qui est à Ulysse ;-)
Homer est très fan de mes deux poilus et il aime beaucoup les photographier.