jeudi 28 août 2008

Leil et l'art d'envisager le subjonctif

Leiloonette déjoue parfaitement les pièges du subjonctif passé, moi beaucoup moins, mais ce n'est pas tout à fait le langage que j'emploie au quotidien, pourtant, fichtre qu'il a de la gueule.
C'est l'acrobatie à laquelle je ne me risque guère, mais quand elle est vue par Alphonse Allais, il me vient comme une envie de le ré-apprendre.
Délicieux, le temps du subjonctif, un vrai bonbon !


Complainte amoureuse


Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le dise
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez

Alphonse ALLAIS

4 commentaires:

Anonyme a dit…

La fin tombe comme un couperet.
Et hop, dans ma besace à poèmes.

Anonyme a dit…

J'adore le subjonctif mais j'hésite à l'utiliser car je vois toujours des yeux qui s'ouvrent tout grand!

Je danse sur un fil a dit…

Pourtant, c'est vrai qu'il est beau ce temps, le seul problème c'est qu'on ne sait pas l'employer ou jamais à bon escient.
Mais bien utilisé, il est succulent !

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.