mardi 5 août 2008

Le Times

Aujourd'hui, c'est Chorégies !
D'ailleurs si vous avez la téloche, vous zappez sur la 2 et vous allez voir ce qui se passe en ce moment au Théâtre Antique d'Orange, le "Faust" de Gounod avec dans la rubrique chant Roberto Alagna, gna, gna ! (Faust c'est lui ! il a pactisé avec Méphisto)
En direct et en stéréo, au prix où se vendent les inconfortables places sur les gradins, c'est tout bénéf de regarder la téloche ce soir.
Si vous n'aimez pas l'opéra, vous êtes cuits !
Y'avait du beau monde en ville ce soir, des fans d'art lyrique et des moins fans qui n'ont encore jamais assisté à un opéra au théâtre antique, je ris sous cape. Mesdames, le coup du talon aiguille, ça va vous sabrer la cheville, de même que la robe fourreau. Je trouve plutôt bien qu'on s'habille chic pour ce genre de représentation mais les marches sont hautes dans le théâtre et la robe serrée va craquer, c'est quasi assuré !
Ben comme ça au moins si vous revenez l'année prochaine, vous saurez que quand on est un fervent, on vient habillé chic et chaussé plat, et on emmène une petite laine qui sera la bienvenue à 22h et même avant, sur votre magnifique décolleté brillant, c'est plein air là-bas et la brise du soir espoir, a tôt fait de vous transformer la peau en chair de poulette déplumée.
Et quand on est un vrai de vrai, on apporte aussi sa galette pour poser sous le postérieur, parce que près de trois heures sur les gradins, ça vous ramone les fesses comme jamais !
J'ai bu un P*****r (on a droit à la pub ?) rondelle à la terrasse du bistrot et je me suis fait alpaguer par un vieux beau. Tu vois darling, tu me lâches en pleine nature et voilà ce qui arrive.
Le vieux beau était moche et branlant mais il semble qu'il ait été persuadé du contraire, alors je l'ai laissé me faire l'article et quand il a eu fini de parler, je lui ai fait comprendre par gestes que je n'avais rien compris et puis je suis sortie dignement(en priant in petto le ciel et ses saints réunis que je ne me casse pas la margoulette sur les pavés, sinon, ma dignité bof ...)

Il faut que je vous raconte cette petite anecdote, d'accord elle n'est pas extraordinaire, mais elle est jolie.
A quelques temps de là, j'achète via le site d'enchères le plus connu, une petite étiquette d'eau de noix, je suis collectionneuse, ne l'oubliez pas. Les petites étiquettes de ce type, je les mets sous verre et hop dans la cuisine musée permanent.
Comme l'étiquette coute 85 centimes d'euro et le timbre 0,54, le vendeur me propose de régler par timbres, d'accord que je lui réponds et là dessus je l'oublie ;-(
Je n'oublie jamais les sommes au dessus de 10 euros mais là...
Je pars en vacances avec darling et je continue d'oublier le marchand. Il y a une dizaine de jours celui-ci me contacte avc une grande politesse pour me rappeler mon achat et m'absout quasiment immédiatement de mon retard certainement dû aux vacances.
Je vire écarlate et j'envoie illico les timbres et une petite carte postale d'excuses les plus platissimes, bref, je me fonds dans le décor des pierres de la petite carte postale.
Et samedi matin au courrier, la belle surprise de recevoir de ce même marchand quatre autres étiquettes et ces lignes :

" Bonjour Mademoiselle (je biche !)
Pour vous remercier de votre gentillesse et de la peine prise pour vous excuser par tant de lignes ...(c'est vrai que j'en ai collé une tartine d'excuses)
Tout cela pour juste une petite étiquette !
Il en faudrait plus de comme vous !
Amitiés
Jean "

Vous, je ne sais pas, mais moi, c'est le genre de petites choses qui me touchent vraiment profondément.

Et hier soir en rentrant, j'ai trouvé le petit mot d'Eve. Mon tanagra avait repris le train le soir quand j'étais encore au boulot. Je vous parlerai d'Eve, c'est promis.

"La Tatie et le Clément,
Merci pour ce super eek-end passé avec vous. J'avais très envie que Simon vous connaisse (la dernière fois qu'on a vu Simon,il marchait à peine et il a aujourd'hui huit ans !) et moi j'avais très envie de vous revoir. On va pas se l'laisser emmerder par 350km quand même !.
Je suis contente que la tatie ait un fiancé;-) (darling c'est pour toi!) qui la fasse rire et j'aime le jeune adulte qu'est devenu mon Clem' aussi fort que j'ai aimé le petit garçon, le petit bol blond. je crois que Simon aussi.
Je vous aime,
Nous vous aimons,
Gros bisous,
Simon et Eve"

Vous, je ne sais pas, mais moi, c'est le genre de choses qui m'amènent les larmes aux yeux et je n'aurai de cesse de le répéter, il faut dire aux gens qu'on aime combien on les aime, il faut le dire et le redire, c'est la seule urgence valable !

Autant que tu le saches mais je ne crois pas que tu en aies jamais douté mon Evinette, moi aussi je t'aime et le temps qui nous a séparées n'a jamais rien changé à l'affaire. J'aime aussi énormément ce petit blondinet de Simon qui est beau comme un soleil et particulièrement intelligent, un bonheur de ptit môme.



Elle est pas belle mon étiquette ? Elle date de 1900, en parfait état !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour que le monde tourne mieux, il suffit de petites choses. Ces petites choses qui font que l'humain prend tout son sens. Un regard, un mot, une parole, un écrit ; ça peut marquer à jamais. L'Homme n'existe qu'au travers de ses semblables et c'est quelque chose qu'il ne faut pas perdre de vue. Jamais !
Ces petites choses ne sont pas futiles ; elles sont indispensables à un "mieux être ensemble", à une société plus humaine.

Il n'y a rien, à mon sens, de plus important d'être vu et écouté en tant que sujet. Replacer l'humain comme sujet et non comme objet d'étude.

En écrivant comme tu l'as fait, à ce monsieur, il t'a remercié car tu l'a considéré comme un sujet. Et si le mot que tu as reçus te fait fondre en larmes, c'est bien parce qu'il y a reconnaissance de ta personne. Et c'est ce qu'il y a de plus important.

je (sujet) t'(sujet) embrasse (action...)

Anonyme a dit…

Quand tu écris ça " en chair de poulette déplumée." Je pense direct à Boris !
Boris Vian. Si, si !

Quand à ces p'tits riens, y a un Serge qui avait écrit de belles choses :
"Rien c'est déjà
Rien c'est déjà beaucoup"

Puis c'est vrai qu'il ne faut pas oublier de dire aux gens qu'on les aime ... même si on se sent tout con après. Comme si c'était une tare en fait. :/

Je danse sur un fil a dit…

A vous deux, merci !
Merci Homer mais toi, c'est un peu spécial quand tu m'embrasses, y'a de l'action et ça réchauffe encore un peu plus la planète ;-)
Et merci à Leil pour le petit lien avec Boris, pfft, je me sens toute chose, c'est comme un joli compliment, mais bon, je ne prendrai pas la grosse tête, il n'y avait qu'un Boris !
C'est vrai que nous n'avons pas été habitués à exprimer nos sentiments mais c'est pourtant le seul moyen de se sentir en harmonie et d'atteindre, si elle existe vraiment, la sérénité.
Tu verras Leilounette avec les années, on devient nettement plus léger et les mots qu'on n'osait pas prononcer franchissent allègrement le seuil des lèvres, on n'a plus peur de l'écho ni de la réaction des autres, on dit parce qu'il n'existe plus rien d'autre à faire que dire et dire joliment.

;-)

Diane a dit…

Je t'aime.