mercredi 18 juin 2008

Er puisque je parle de bonheur...

Voici Rosa, Rosa Bonheur,
Elle vénérait les étables.
Elle obtint même la permission de porter des pantalons, foutue bagarre de l'époque !

Permission de travestissement accordée à Rosa Bonheur

Paris, le 12 Mai 185- Nous. Préfet de Police. [...] Autorisons la demoiselle Rosa Bonheur demeurant à Paris, rue ... n° 320 à s'habiller en homme ; pour raison de santé sans qu'elle puisse, sous ce travestissement, paraître aux Spectacles. Bals et autres lieux de réunion ouverts au public. la présente autorisation n'est valable que six mois, à compter de ce jour.

Et j'aime ses tableaux de vaches.
Plus d'infos ?
Rosa Bonheur a été probablement la plus célèbre des nombreuses femmes qui, au XIX° siècle se consacraient à la peinture animalière. D'origine modeste, et alors que les écoles d'art étaient fermées aux filles, elle a réussit très tôt à force de talent et de travail à s'imposer : à 19 ans elle a été reçue au Salon. Elle peignait comme elle vivait, puissamment. Elle a été aussi la première femme à recevoir la Légion d'Honneur, qui lui a été remise en 1865 par l'impératrice Eugénie : " Vous voilà chevalier. Je suis heureuse d'être la marraine de la première femme artiste qui reçoive cette haute distinction. " Transcendant les interdits liés à la morale de son époque, elle a développé dans son art une approche académique alors même que les femmes n'étaient pas admises au Conservatoire. " Mademoiselle Bonheur, nous saluons en vous un lauréat de première classe " a déclaré le directeur du Conservatoire. Cela lui a permis plus d'indépendance d'esprit, ainsi Rosa Bonheur a poursuivi une carrière artistique glorieuse, suscitant l'intérêt de la critique et cumulant prix et honneurs. Sa tenue et ses façons ont fait l'objet de tous les commentaires : elle allait résolument à l'encontre des normes et portait les cheveux courts, s'habillait de vêtements masculins - c'est à dire de pantalons, qu'elle ne pouvait mettre sans un permis de police renouvelable tous les six mois (à daté de 1852) - fumait et montait à cheval à califourchon et non pas en amazone. " Des images me frappèrent : une photographie d'elle fumant une cigarette à son bureau, le fac-similé d'une permission de travestissement, deux reproductions de tableaux, Buffalo Bill sur son cheval et un marché aux chevaux. " a raconté une de ses amies. En effet, le fait de se comporter et de s'habiller véritablement comme un homme, lui a ouvert des horizons plus vastes. Par exemple, pour perfectionner ses connaissances anatomiques, Rosa Bonheur n'a pas eu peur de visiter des abattoirs, de disséquer des carcasses qu'elle achetait chez son boucher et assistait aux foires aux bestiaux - ce qui justifiait le port du pantalon ! Elle affirmait : " Quel ennuie d'être limité dans ses gestes quand on est une fille ! " De plus, sa sexualité allait dans le sens de sa masculinisation puisqu'elle ne s'est pas marié et qu'elle a partagé sa vie avec deux femmes peintres, Nathalie Micas puis après le décès de celle-ci en 1889, Anna Klumpke, une américaine dont elle fera sa légataire universelle. Même si elle a transgressé la morale sociale de l'époque, cela n'a pas empêché Rosa Bonheur d'être célèbre dans toute la France, en Grande-Bretagne et en Amérique où on l'appelait " le plus grand peintre animalier du monde. "

Merci à l'Académie Orléans-Tours.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qui est bien avec toi, c'est que j'en apprends chaque jour !

Mais où vas-tu chercher tout cela ?!!!

Quel sera la prochaine histoire incongrue ? La suite aux prochains épisodes !

Encooooooore !

:-)

Diane a dit…

Heu la partie bleue je ne peux la voir, on ne peut pas surligner sur ce site... :-( mais bon le reste est superbe.
J'apprends aussi beaucoup sur ton blog.
J'aime bien les vaches, elles sont belles et méritent d'être peintes.

Mademoiselle Bonheur merci de votre combat qui nous rapporte encore aujourd'hui des dividendes.

Je danse sur un fil a dit…

Je viens d'arranger la transcription que tu ne pouvais lire Diane.
On reconnaîtra aisément l'immense mansuétude de l'homme de loi...